Galerie Numaga, rue de l'Etang 4, 2013 Colombier NE
Juan Martinez « Connexions » du 21 septembre au 1 er décembre
Juan l’intranquille - pour emprunter à Pessoa cet adjectif qui lui va si bien - peint sur le fil du rasoir, comme un acte de résistance contre les infamies et les tragédies que l’homme provoque dans le monde. Pleinement contemporaine mais indifférente aux modes, sa peinture s’inscrit dans le droit fil de la grande histoire classique, proche de ses grands maîtres espagnols préférés (Goya, Velazquès, Tapiès...), mais intimement liée aussi à ses philosophes et ses poètes de chevet : Octavio Paz, Carlos Fuentes, Walter Benjamin, Hannah Ahrendt, Paul Celan, «notre» Ramuz (qui, après plus d’un demi-siècle en terre vaudoise, est aussi devenu un peu le sien) et donc Pessoa dont il partage l’inguérissable intranquillité.
Pour autant, il ne peint ni en militant, ni en polémiste ni même en moraliste, mais bien en poète et philosophe à l’affût de la respiration du temps présent. Sa peinture est aussi profondément métaphysique qu'elle est foncièrement plastique. Avec une frontalité tranchante qui lui donne une intensité de présence rappelant ses ancêtres ibères. Pas moyen d’échapper à son magnétisme : elle nous happe et nous assigne. Son langage épuré tend les formes, électrise la couleur et aiguise le silence avec une autorité implacable et une puissance à la fois archaïque et savante, abrupte et raffinée.
Avec le temps, l'écorché vif s'est un peu apaisé. Il a gagné une liberté intérieure qui lui permet de considérer, avec une distance plus détachée et désenchantée, le spectacle toujours aussi abominable de ce que l’homme est capable de faire à l’homme. Il en dresse un théâtre des Vanités et de la catharsis.
«Connexions», sa série récente de 24 peintures sur papier renvoie à notre époque qui nous veut câblés, branchés, connectés à l’infini à une chaîne de liens qui tout à la fois nous rassurent, nous piègent, nous uniformisent et nous emprisonnent dans les filets du grand réseau global. L’inquiétude est là qui rôde, mais comme toujours sous ses pinceaux, la beauté s’invite par-dessus. Dangereuse, chargée, mais somptueuse toujours.
du mercredi au dimanche de 14:30 à 18:30
Juan l’intranquille - pour emprunter à Pessoa cet adjectif qui lui va si bien - peint sur le fil du rasoir, comme un acte de résistance contre les infamies et les tragédies que l’homme provoque dans le monde. Pleinement contemporaine mais indifférente aux modes, sa peinture s’inscrit dans le droit fil de la grande histoire classique, proche de ses grands maîtres espagnols préférés (Goya, Velazquès, Tapiès...), mais intimement liée aussi à ses philosophes et ses poètes de chevet : Octavio Paz, Carlos Fuentes, Walter Benjamin, Hannah Ahrendt, Paul Celan, «notre» Ramuz (qui, après plus d’un demi-siècle en terre vaudoise, est aussi devenu un peu le sien) et donc Pessoa dont il partage l’inguérissable intranquillité.
Pour autant, il ne peint ni en militant, ni en polémiste ni même en moraliste, mais bien en poète et philosophe à l’affût de la respiration du temps présent. Sa peinture est aussi profondément métaphysique qu'elle est foncièrement plastique. Avec une frontalité tranchante qui lui donne une intensité de présence rappelant ses ancêtres ibères. Pas moyen d’échapper à son magnétisme : elle nous happe et nous assigne. Son langage épuré tend les formes, électrise la couleur et aiguise le silence avec une autorité implacable et une puissance à la fois archaïque et savante, abrupte et raffinée.
Avec le temps, l'écorché vif s'est un peu apaisé. Il a gagné une liberté intérieure qui lui permet de considérer, avec une distance plus détachée et désenchantée, le spectacle toujours aussi abominable de ce que l’homme est capable de faire à l’homme. Il en dresse un théâtre des Vanités et de la catharsis.
«Connexions», sa série récente de 24 peintures sur papier renvoie à notre époque qui nous veut câblés, branchés, connectés à l’infini à une chaîne de liens qui tout à la fois nous rassurent, nous piègent, nous uniformisent et nous emprisonnent dans les filets du grand réseau global. L’inquiétude est là qui rôde, mais comme toujours sous ses pinceaux, la beauté s’invite par-dessus. Dangereuse, chargée, mais somptueuse toujours.
du mercredi au dimanche de 14:30 à 18:30
Kontakt
Galerie Numaga
4, Rue de l’Etang
2013 Colombier
CH