Bachwochen Thun: Bach bis Bartók

Carl Philipp Emanuel Bach se montrait déjà fier des sonates pour violon et clavecin obligé de son père : "Elles sonnent encore très bien aujourd'hui, et me font beaucoup de plaisir, bien qu'elles aient plus de 50 ans". Si ce compliment était à l'époque une distinction, car le père Bach était considéré comme pour le moins légèrement poussiéreux du point de vue de la génération de ses fils, il nous confirme aujourd'hui tout simplement dans notre sentiment que Jean-Sébastien Bach a réussi ici des chefs-d'œuvre particuliers.

La violoniste suisse Esther Hoppe et Vital Julian Frey au clavecin présentent deux de ces sonates en combinaison avec des œuvres pour soliste de Sergei Prokofiev et Béla Bartók ainsi que la "Sonate du tueur de diable" de Giuseppe Tartini, un contemporain italien de Bach. Après un rêve dans lequel un diable jouant du violon lui était apparu, ce dernier avait composé cette œuvre et avait ensuite fait son autocritique : "C'est peut-être la meilleure que j'aie jamais composée, mais elle reste bien en deçà de ce qui m'avait tant enchanté dans mon rêve".

"Esther Hoppe se met à l'écoute de la musique de Bach avec une négligence détachée ; elle la fait naître pour ainsi dire d'elle-même". Peter Hagmann

Esther Hoppe violon
Vital Julian Frey Clavecin

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Sonate pour violon et clavecin obligé en si mineur, BWV 1014
Sergei Prokofiev (1892-1953)
Sonate pour violon seul, op. 115
Giuseppe Tartini (1692-1770)
"Sonate du diable" en sol mineur pour violon et basse continue
Béla Bartók (1881-1945)
extraite de "Mikrokosmos" pour clavecin solo, Sz 107 / BB 105
Johann Sebastian Bach
Sonate pour violon et clavecin obligé en mi majeur, BWV 1016


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